Union des Syndicats de Pharmaciens d'Officine (USPO)

La consécration de la réforme

Après trois de réforme, marquée notamment par l’introduction de trois nouveaux honoraires de dispensation en 2019, les cabinets d’expertise comptable confirment que la transformation du mode de rémunération est favorable à la marge des pharmacies.

Les officines ont pu s’appuyer sur une base consolidée en 2019 : la hausse de 3% du CA, selon les statistiques de KPMG. Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, les inquiétudes sur le niveau de la marge brute globale se sont révélées globalement infondées car, en valeur absolue, cet indicateur progresse en 2019 de 2.5% selon KPMG, de 2.26% selon CGP et de 1.22% selon Fiducial (le CA moyen traité des officines est inférieur à celui des deux autres réseaux de cabinet comptables).

Certes en pourcentage du CA HT on note une petite baisse due pour une bonne partie à l’impact des médicaments chers. L’explication n’a donc rien d’inquiétant, glisse Fiducial. KPMG constate que le modèle économique mis en place par l’avenant n°11 à la convention pharmaceutique est à l’origine d’un changement plus favorable de la rémunération sur le remboursable que la prévision de départ de l’Assurance Maladie.

La rémunération est composée à près de 70% d’honoraires fin 2020 et l’introduction des nouveaux honoraires dis à l’ordonnance semble compenser la basse de la marge dégressive lissée, ajoute CGP.

En écho à ces constats d’experts-comptables, Gilles Bonnefond, Président de l’USPO, rappelle son bilan : Une officine a gagné en moyenne 14 180 euros de marge supplémentaire en 2019, grâce à l’avenant n°11, selon les chiffres de l’Assurance Maladie. Ce calcul réalisé sur l’activité réelle des officines en 2019 démontre l’impact positif des nouveaux honoraires de dispensation. Seulement 102 officines sur 21 300 ont, au contraire, perdu de la marge avec ces nouveaux paramètres et ont donc bénéficié de la clause de sauvegarde qui a compensé cette perte à l’euro près.

Le Moniteur des Pharmacies 05/12/2020